Sous ce nom se cache l’alliance explosive de deux turntablists et producteurs londoniens : Niall, plus connu sous le nom de Plus One des Scratch Perverts, et Beni G, des Mixologists.
Figure emblématique de la nouvelle scène club londonienne, Jack Beats a su se démarquer par son originalité en compressant une grande variété d’influences pour un rendu unique sous la bannière de la heavy bass et de la fidget. Si vous n'êtes pas resté au fin fond d'une cave afghane, coupé du monde depuis ces deux dernières années, ces fétichistes de la basse ne doivent pas vous être inconnu... Playlistés par les plus grands, vous avez certainement senti les puissantes basses de « U.F.O » vous envahir l’été dernier. C’est à l’occasion de leur tournée que Beni G a accepté de répondre à mes questions.
Avant Jack Beats, vous avez évolué dans les battles djs, comment vous êtes vous rencontrés et comment êtes vous passé de ce milieu à celui de la house music ?
On est pote depuis plus de 10 ans, on mixait chacun de notre coté jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on s’amusait plus en jouant ensemble. En ce qui me concerne, j’écoutais beaucoup de dance music quand j’étais petit, puis j’ai commencé les raves au début des années 90’, je me suis donc plus rapidement porté sur la dru’ n’bass. Niall et moi avons eu un parcours à peu près similaire sauf qu’il s’est intéressé plus rapidement au hip hop.
Cette passion pour les oscillations de basse serait une alternative au scratch?
C’est à peu près ça oui, mais on ne s’associe plus à la scène scratch, on se concentre maintenant plus sur la production que sur les performances en turntablism.
Ce qui est intéressant dans vos sets est votre éclectisme en club : fidget, bassline, rave, house, dubstep, booty bass, tout ce que vous produisez depuis 2008 se reconnait facilement à l’oreille comme marqué de l’étiquette Jack Beats, c’est quoi le secret?
On vient d’un milieu où l’originalité est primordiale, dans les compétitions de dj, l’originalité est la part la plus importante. Comme dans le hip hop, tu ne peux pas acheter les gens, si tu copie, on te dira que ça ne marche pas, il te faut ton propre style, même si personne n’aime ça ! Il faut être original, c’est ce qu’on s’est répété avec Niall : On ne va copier personne. On a eu pas mal de chance d’avoir lancé cette vague, le public attendait de la nouveauté en club, et nous aussi en avions marre et recherchions quelque chose de différent, on a façonné nos morceaux en les affinant progressivement et c’est grâce à ça qu’avec un peu de chance, quand les gens entendent nos basses, ils savent que ça vient de nous.
Je me suis particulièrement intéressé à vous grâce au blog Palmsout. Tu penses que tu aurais pu en arriver là sans les blogs?
Heureusement, les jeunes ont toujours été là pour chercher la nouveauté, on vient de la toile, c’est essentiel aujourd’hui pour sortir du lot, c’est une opportunité qu’à notre génération.
Est ce que tu aurais pu imaginer devenir célèbre avec ce remix de « Jack got Jacked » d’AC Slater?
Pas du tout, pour être honnête il nous a fallu un sacré bout de temps pour nous rendre compte de l’ampleur de Jack Beats, je m’occupe beaucoup de mixer au nom de Jack Beats car Niall est très occupé avec Scratch Perverts, au départ ça marchait plutôt bien mais à un moment je me suis dis merde… Il commence à y avoir vraiment beaucoup, beaucoup de monde dans les salles ! On était au bon moment, au bon endroit, avec bonne vibe, et on n’a pas laissé passer cette chance.
Qu’est ce que tu penses de la scène heavy dubstep avec des producteurs tel Datsik ou Excision? Est-ce que vous pensez produire quelques morceaux dubstep à l’avenir?
J’aime la scène dubstep, elle nous est très enrichissante, pas la plus complexe, beaucoup de productions cheap mais il y a souvent de bonnes idées, on va d’ailleurs essayer de produire deux ou trois morceaux dubstep prochainement.
Comment se passe la tournée ?
Tout se passe bien sur les dates, ce n’est pas vraiment un worltour car on tourne constamment, on était en Australie pour noël et le nouvel an, en ce moment on fait pas mal de dates européennes et on enchaine sur les USA, c’est assez compliqué pour trouver le temps d’enregistrer en studio !
Qu’est ce que vous prévoyez de sortir dans un futur proche?
On essaye de bosser dès que possible en studio sur d’autres morceaux pour enfin terminer notre album, on va y arriver !
http://www.myspace.com/jackbeats
Enjoyez votre race pour leur excellent
Essential Mix pour BBC Radio 1, vous retrouvez la playlist en commentaire. Vous pourrez retrouver cette interview prochainement sur le site de
Nouvelle Vague.
J'en profite pour remercier grandement Linkoln de continuer à s'occuper de ce blog alors qu'il taff comme un chien pour une paye de crevard. En ce qui me concerne, je vais essayer de poster plus souvent, même si le temps me manque horriblement en ce moment.
